1815-1830

Cette période de 1815 à 1830, couvre les deux « Restaurations » sous Louis XVIII, le règne de Charles X et la Révolution de 1830. Si la première « Restauration » des Bourbons en 1814 a été « imposée » aux coalisés par Talleyrand, fin diplomate, la seconde « Restauration » en 1815, a été imposée à la France par les coalisés.

Certes, les différents chefs des coalisés ne partageaient pas tous le retour de Louis XVIII, après l’épopée des « Cent-Jours » mais le duc de Wellington, vainqueur de Waterloo, a réussi à imposer ce choix, pour éviter la guerre civile en France. Le tsar de Russie, Alexandre 1er, réussira cependant à imposer à Louis XVIII le remplacement du ministre des affaires étrangères Talleyrand par son ami le duc de Richelieu. Talleyrand avait perdu la confiance des dignitaires des royaumes et empires des coalisés.

D’autre part, Louis XVIII, âgé de soixante ans, n’avait, lui, pas d’autre choix. Il devra assumer la défaite des troupes françaises à Waterloo et terminer son règne, alors que les coalisés imposeront à la France des dommages de guerre douloureux.

Louis XVIII, qui s’était exilé depuis le début de la Révolution de 1789, n’était de retour en France que depuis un an seulement. Il était physiquement très diminué et n’aspirait qu’à une période de paix et d’accalmie dans le royaume, pourtant très divisé.

Il rencontrera de nombreuses difficultés avec les royalistes « ultras » majoritaires à la Chambre des députés (la « Chambre introuvable« ) et soutenus par son frère cadet, le futur Charles X, et le duc de Berry, le second fils de ce dernier.

La situation va se compliquer, après l’assassinat dans la nuit du 13 au 14 février 1820, du duc de Berry par Louvel, ouvrier révolutionnaire probablement bonapartiste. Le duc de Berry, alors âgé de quarante-deux ans, était alors second dans la succession au trône de France, après son père le comte d’Artois et son frère aîné le duc d’Angoulême. Ce dernier renonça à ses droits de succession.

En effet, Louis XVIII n’avait pas de descendance. Son frère, le comte d’Artois, avait deux fils, l’aîné Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême, qui n’avait pas de descendance, et le second, Charles-Ferdinand d’Artois, duc de Berry.

Par un extraordinaire coup du destin, l’épouse du défunt duc de Berry, Marie-Caroline duchesse de Berry, alors enceinte de quelques mois au moment du drame, mettra au monde en septembre 1820, un jeune garçon, baptisé Henri-Dieudonné, surnommé « l’enfant du miracle ». Ce dernier sera titré duc de Bordeaux à sa naissance, puis comte de Chambord. Ce dernier deviendrait de fait le successeur légitime au trône de France, le futur Henri V.

 

Louis XVIII s’éteindra âgé de 69 ans, le 16 septembre 1824, dans sa chambre au palais des Tuileries à Paris. Sans descendance, c’est son frère cadet, le comte d’Artois, qui lui succède sur le trône de France, à l’âge de 67 ans, devenant ainsi le roi Charles X.

Charles X, alors comte d’Artois, s’était exilé au Royaume-Uni, dès juillet 1789. Il y séjournera durant 25 ans, soit durant toute la Révolution et le Premier Empire. Il est de retour en France, depuis mars 1814.

En tant que membre de fait de la Chambre des pairs, il participera souvent à la gouvernance du pays, pendant la Première et Seconde Restauration. Contrairement à son frère Louis XVIII, il sera définitivement « ultraroyaliste » et moins diplomate.

******************************************************************

Pour lire la suite, voir le chapitre « 1815-1830 Contexte » …