1914-1918…Contexte
1. La règle d’or …
Une règle d’or, souvent mise en application au fil des siècles, par les vainqueurs des batailles, est que ces derniers ne déclarent la guerre qu’après être persuadés de la gagner. Ceux-ci s’assurent de tout mettre en œuvre pour se donner les moyens de remporter la guerre, bien avant qu’elle ne débute.
C’est pourquoi, la Prusse, devenue l’Allemagne en 1871, a provoqué plusieurs fois la France (en 1755, 1870, 1875, 1905, 1911, 1914, 1939). Les dirigeants allemands étaient parfaitement conscients des faiblesses françaises, militaires et politiques, essentiellement dues aux « élites » naïves et pacifistes des gouvernements, à chaque époque concernée.
Au 21e siècle encore, de nombreux Français, plus par idéologie que par naïveté, s’imaginent que c’est grâce à l’Europe que nous sommes en paix, depuis plus de soixante ans. De Gaulle l’avait déjà bien compris, c’est en grande partie grâce à lui, plus précisément grâce à l’arme nucléaire française, que nous devons cette paix et non à l’Europe.
Sans cette arme de « dissuasion » nous aurions sans doute été confrontés à une nouvelle menace de guerre mondiale depuis fort longtemps, comme les USA face à l’URSS (devenue la Russie depuis) au moment de l’affaire des missiles à Cuba en 1962.
Hélas, cette arme de dissuasion est devenue « utilisable » par de plus en plus de pays belliqueux. Il est donc, de moins en moins certain, que celle-ci soit encore suffisamment « dissuasive ». De plus, certaines de nos « élites » ne sont plus véritablement en capacité d’assumer la responsabilité, de son utilisation si nécessaire, et cela commence à se « voir ».
À moins d’être aveugle et sourd, avant chaque guerre, il y a des signes évidents de préparation. Malheureusement, parfois, plus par idéologie que par manque de connaissance ou d’informations, provenant des services secrets, certains politiciens restent surpris (ou font semblant), lorsque la déclaration survient.
La guerre récente en Ukraine devrait faire prendre conscience à certains Français naïfs, hélas encore trop nombreux, que tout est possible, même en Europe.
Certaines « élites » françaises, par idéologie, prennent des risques importants et pourtant évidents, de « provoquer » une nouvelle guerre mondiale, en s’impliquant dangereusement, plus que nécessaire, en fournissant des armes « lourdes » à l’Ukraine, en guerre avec la Russie.
Ces « élites » s’imaginent sans doute, comme celles de la IIIe République, responsables des désastres sur notre sol durant les deux guerres mondiales, qu’elles seront aussi à l’abri des conséquences de leur choix tragique. Elles ne mesurent pas encore combien les sociétés de ces deux derniers siècles sont différentes.
Ces armes ne sont pas uniquement « défensives » mais peuvent fournir à l’Ukraine des possibilités d’agression des territoires russes. La Russie peut donc raisonnablement considérer que la France dépasse ses responsabilités de « neutralité » dans ce conflit.
En d’autres termes et uniquement pour la sécurité de tous, si vous voulez vivre en paix, il faut se préparer à la guerre, faute de quoi, vous laissez la porte ouverte aux nations belliqueuses, qui elles se préparent en secret.
Au 21e siècle, il serait vain, naïf et surtout inconscient, de croire qu’il n’y a plus de pays belliqueux et envieux de notre civilisation ou de nos territoires. Malheureusement, en 2023, la France n’est toujours pas suffisamment préparée à cette éventualité.
Cette règle d’or, le Kaiser Guillaume II et son état-major allemand, l’avaient respectée. Ils avaient bien préparé leurs armées depuis une dizaine d’années avant 1914. Ils s’étaient assurés de la faible compétence, du peu de formation et des pauvres équipements et armements de leurs futurs adversaires.
Les gouvernements de la IIIe République et une partie de la population des grandes agglomérations, proclamant leur pacifisme voire leur antimilitarisme viscéral, confirmaient au Kaiser Guillaume II que la France était une cible privilégiée.
Les Allemands avaient bien choisi le moment et les lieux en contournant les places fortes françaises, tout en violant la Belgique et le Luxembourg. Malheureusement pour eux, comme les Russes face à l’Ukraine en 2022, ils avaient mal évalué la profonde motivation des soldats français, pour la défense de leur pays injustement attaqué.
2. Les causes de la guerre de 14-18 …
Les véritables causes, tout comme les responsables, de la Première Guerre mondiale sont multiples et nous allons essayer de les lister, mais l’une d’entre elles est à chercher dans le siècle précédant cet événement.
Avec, d’une part, une volonté farouche de revanche des nombreux Protestants français fortunés et très influents, principalement de Prusse, de Bavière, de Westphalie et de Rhénanie, ayant été contraints de quitter la France, sous le règne de Louis XIV (édit de Fontainebleau du 18 octobre 1685).
Cette migration forcée concerna aussi les ecclésiastiques sous la Révolution de 1789 et sa période de dictature de la « Terreur ». À nouveau, les membres du clergé furent contraints de quitter le pays pendant la période d’anticléricalisme excessif, de la IIIe République de 1871 à 1905.
D’autre part et surtout, la réunification longtemps recherchée par le chancelier de Prusse, Otto von Bismarck, de plusieurs royaumes et duchés « germaniques » tous de confession protestante (Prusse, Silésie, Wurtemberg, Saxe, Bavière, Brandebourg, Poméranie, Rhénanie, Westphalie, Oldenbourg, Hanovre, Posnanie) face aux royaumes ou empires catholiques (France, Autriche).
Cette réunification deviendra officielle le 18 janvier 1871, par Guillaume 1er, roi de Prusse, au château de Versailles, après sa victoire sur les armées françaises de Napoléon III. Ce jour-là, Guillaume 1er, roi de Prusse, se déclare empereur d’Allemagne. L’Allemagne vient de naître ce jour de victoire de la coalition anti-France.
Après le chancelier Bismarck, fondateur de l’union des pays « germaniques » en Europe, ce fut surtout, avec le troisième empereur d’Allemagne, Guillaume II, à l’esprit belliqueux et de volonté affirmée d’expansion de ses territoires, que l’Allemagne a longuement et « secrètement » préparé cette Première Guerre mondiale.
L’Allemagne encore réitérera cette même volonté, avant 1939, avec un autre chancelier.
3. La Prusse …
La Prusse avait déjà des prétentions guerrières en 1745 lors de la guerre de succession de l’Empire d’Autriche. Grâce à son alliée bien naïve de l’époque, la France de Louis XV, la Prusse avait annexé la Silésie au détriment de l’Autriche.
À nouveau, la Prusse en 1755, aidée cette fois de l’Angleterre, provoque une guerre de sept ans contre la France, en premier sur les mers puis sur le continent. Cette guerre perdue coûtera à la France certaines colonies comme l’Acadie, le Canada et les Indes.
Les prétentions guerrières de la Prusse, encore une fois en 1870, directement sur notre territoire, face aux armées françaises de Napoléon III. La défaite de 1870 fut lourde de conséquences pour la France, validée par le traité provisoire de Versailles du 26 février 1871, signé au nom de l’empereur Guillaume 1er, par le Chancelier prussien Otto von Bismarck.
Le résultat en France ; des milliers de soldats et civils morts, blessés ou prisonniers, la fin du Second Empire suivie d’une révolte parisienne et des milliers de morts pendant la « Commune », cession à la Prusse de l’Alsace et d’une partie importante de la Lorraine (département de la Moselle et le nord du département des Vosges) avec ses mines de fer et de charbon.
Ce traité prévoyait aussi le paiement d’une indemnité de guerre, d’un montant de cinq milliards de francs-or, payable en quatre ans. Cette indemnité de guerre, bien que lourde et humiliante, fut effectivement payée par la France, justifiant le départ des troupes prussiennes, devenues allemandes, du sol français, le 16 septembre 1873.
Comme on le verra plus loin, l’Allemagne, elle ne paya jamais l’indemnité de guerre qui lui était imposée dans le traité de paix de Versailles en 1919, après sa capitulation et les destructions qu’elle avait réalisées lors de la Première Guerre mondiale.
Les prétentions guerrières enfin et encore de l’Allemagne, en Afrique et plus particulièrement au Maroc en 1905, 1906 puis en 1911. Alors que la France était en train de négocier avec le Maroc, pour en faire un protectorat français, le Kaiser Guillaume II proclama son intention de s’opposer aux projets français.
Il provoqua la conférence internationale d’Algésiras en Espagne, où il fut déçu. Finalement, il fit intervenir sa flotte de guerre à Agadir, après l’arrivée des troupes françaises à Fès au Maroc.
4. En France …
Malgré l’esprit permanent de revanche, qui habitait encore quelques Français entre 1871 et 1914, les gouvernements de la IIIe République, tout comme Napoléon III en 1870, naïfs, inconscients, mal informés voire souvent complices, n’ont pas volontairement préparé nos armées à cette nouvelle guerre, activement recherchée par les dirigeants allemands, depuis 1875.
Certains chefs du gouvernement français manquèrent à leur devoir de protéger la France, comme en 1912, avec le président du Conseil, Joseph Caillaux, à la tête du parti « radical-socialiste« , profondément germanophile, qui accorda une compensation à l’Allemagne dans notre possession du Congo.
D’autres, comme le ministre de la Guerre, Maurice Berteaux du gouvernement Rouvier, valida une loi réduisant d’un an supplémentaire le service militaire. De 3 ans, celui-ci était ramené à 2 ans en échange de la suppression du tirage au sort, dans sa loi du 21 mars 1905, soit 9 ans seulement avant le prochain conflit mondial.
Cette guerre franco-allemande se profilait pourtant avec certitude. Cette erreur coûtera très cher à la France, d’abord durant toute la guerre de 1914-1918, qui se déroula, comme en 1870, en grande partie sur le territoire français, puis ensuite après le terrible et fort discutable traité de Versailles, signé en 1919.
De ce drame épouvantable, nul n’aura appris en France et rien n’empêchera les gouvernements suivants de reproduire à nouveau, avec l’Allemagne, la même erreur en 1939. Les événements de l’histoire se répètent, même s’ils ne se ressemblent pas.
5. Le déclencheur …
Grâce à l’accès aux archives secrètes de certains pays concernés par cette Première Guerre mondiale, on sait aujourd’hui que celle-ci a été longuement et secrètement préparée en amont par les dirigeants allemands. Guillaume II, troisième empereur d’Allemagne, à la recherche de nouveaux marchés commerciaux et d’expansions territoriales, souhaitait élargir et enrichir son empire.
La France, affaiblie politiquement, démographiquement et militairement, était une cible de choix. Elle était même la cible principale, dans le plan du kaiser Guillaume II.
Lui, son état-major et quelques alliés au sein de l’empire d’Autriche-Hongrie, sont les véritables commanditaires de l’organisation de l’attentat de Sarajevo le 28 juin 1914, contre l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie et peu apprécié par son oncle, l’empereur François-Joseph 1er.
Les « idiots utiles » de cet attentat étaient quelques Serbes, manipulés par les services secrets autrichiens et allemands. Cet attentat deviendra le principal prétexte officiel du début de la Première Guerre mondiale.
L’Autriche-Hongrie, appuyée par l’Allemagne, déclara la guerre aux Serbes. L’Allemagne, prête à la guerre depuis plusieurs mois, déclara la guerre à la Russie, puis à la France le 3 août 1914.
6. Les alliances …
Les « cartes » étaient déjà attribuées en amont, pour certains comme l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Turquie d’un côté et de l’autre la Serbie, la Russie, la France et enfin l’Angleterre. Comme souvent dans ce genre de circonstance, certains s’étaient déjà bien préparés de longue date et d’autres, très naïfs, mal informés ou mal conseillés, ont découvert la situation bien trop tardivement.
Des alliances se sont créées d’un côté comme de l’autre dans les années qui précèdent la Première Guerre mondiale. La Russie affaiblie par la Révolution de 1905 et par la destruction de sa flotte du Pacifique, à Port-Arthur en mai 1905, par les Japonais, cherchait à renouer un rapprochement avec les Slaves des Balkans. Aussi, la Russie avait signé des accords de protection avec la Serbie.
La France avait signé le 17 août 1892 des accords de coopération militaire avec la Russie. Ceux-ci sont suivis le 8 avril 1904, par la signature du traité de la « Triple-entente » ou « Entente cordiale » entre la France, l’Angleterre et la Russie.
Ces accords avaient pour but de freiner l’hégémonie de l’Allemagne d’une part, et de l’Autriche-Hongrie d’autre part, qui avait conclu en 1882, avec l’Italie, une « Triple-alliance » ou « Triplice ».
Les États-Unis, où se situait en 1914, une part importante de la population, d’origine allemande, avait toujours refusé de signer une alliance avec les pays européens, dans le cadre de cette guerre. Les USA ne voyaient aucun intérêt économique et idéologique à prendre parti pour la France ou même l’Angleterre.
Pour les États-Unis, il s’agissait là d’un conflit uniquement européen. De plus, majoritairement germanophiles avant la Première Guerre mondiale, les Américains voyaient aussi d’un mauvais œil l’alliance de ces deux pays, avec la Russie tsariste.
Les États-Unis qui profitèrent de fournir aux Anglais divers équipements militaires devinrent rapidement leurs créanciers. Pour que les USA interviennent dans le conflit de la Première Guerre mondiale, il faudra attendre fin 1917.
Cela fut réalisé longtemps après le naufrage le 7 mai 1915, dû à un sous-marin allemand, du paquebot britannique « Lusitania » sur lequel 128 passagers américains trouvèrent la mort.
Le déclencheur véritable de l’entrée en guerre des États-Unis fut surtout le « télégramme Zimmermann » du 16 janvier 1917, dans lequel le secrétaire d’État allemand aux Affaires étrangères évoquait officiellement une nouvelle alliance entre le Mexique, le Japon et l’Allemagne.
La guerre « européenne » se rapprochant dangereusement des USA, le président Woodrow Wilson, réélu en 1916, réussit finalement à faire voter l’entrée en guerre des États-Unis, en avril 1917.
Les premiers soldats américains arrivés en France furent équipés et formés par les troupes françaises, jusqu’à leur première intervention massive sur le champ de bataille, en septembre 1918, soit deux mois seulement avant la fin de la guerre.
Une partie de ces soldats américains, commandés par un certain lieutenant-colonel George Patton, utilisèrent lors de la bataille de Saint-Mihiel, en septembre 1918, 267 chars de fabrication française.
Les chars français de marque Renault, source véritable du changement de situation sur les champs de bataille durant cette guerre, firent la différence essentielle dès 1918, entre les forces alliées et les forces germaniques.
Ces dernières ne disposaient pas de chars lors de cette Première Guerre mondiale. Les Allemands, convaincus en 1918 de l’efficacité de ces armes, utilisèrent massivement les chars durant la Deuxième Guerre mondiale.
7. Zones de guerre …
Si la guerre de 1914-1918 s’est principalement déroulée en France puis en Europe, elle s’étendra pourtant à une grande partie du globe, incluant progressivement d’autres nations, qui rejoindront un côté ou l’autre les antagonistes (La Bulgarie et la Turquie rejoindront l’alliance Allemagne-Autriche-Hongrie et le Japon, l’Italie, la Roumanie, la Grèce, les États-Unis, la Chine et les États d’Amérique du Sud rejoindront les Français-Anglais-Russes).
L’enchaînement des alliances de part et d’autre fera le reste. L’Italie, bien que membre de la Triple-alliance, a choisi de changer de camp après la promesse de la Triple-entente (France-Russie-Angleterre), de lui attribuer certaines concessions territoriales, en cas de victoire.
8. Dans les coulisses …
Comme nous le verrons dans les chapitres suivants, tout ne se passa pas sur les champs de bataille. De nombreuses actions se déroulèrent secrètement dans les « coulisses » en amont. Par exemple, l’Angleterre était fort embarrassée par son « obligation » de participer aux côtés des Français en 1914.
Fin du 19e et début du 20e siècle, les monarchies, anglaise et allemande, étaient étroitement liées. En effet, depuis le mariage en 1840 de la reine Victoria du Royaume-Uni avec le prince Albert de la maison « Saxe-Cobourg et Gotha » d’origine allemande, les héritiers de la couronne anglaise partagèrent ses origines anglo-saxonnes.
En effet, à cette époque, le roi d’Angleterre George V et l’empereur d’Allemagne Guillaume II, mais aussi le tsar de Russie Nicolas II, étaient cousins. La mère de Guillaume II, empereur d’Allemagne, la princesse Victoria d’Angleterre, était la sœur du roi d’Angleterre Édouard VII, lui-même père de George V.
Le roi d’Angleterre Édouard VII, décédé en mai 1910, laissa le trône à son fils George V alors âgé de 44 ans. C’est George V qui, sur la pression nationaliste du peuple britannique, a changé le nom de la maison « Saxe-Cobourg et Gotha » devenant « Windsor » le 17 juillet 1917.
Ce qui expliquera en grande partie la très faible participation militaire de l’Angleterre au début de la Première Guerre mondiale (une seule armée anglaise uniquement après l’invasion de la Belgique par les Allemands, pour 5 armées françaises et 7 armées allemandes uniquement sur le front ouest).
On verra que juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale, certains membres du gouvernement anglais, dont le Premier ministre Arthur Neville Chamberlain, ainsi que certaines personnes importantes de la royauté britannique (le roi Édouard VIII jusqu’en décembre 1936), essayèrent à nouveau de se défiler, face aux Allemands, laissant la France seule.
Autre exemple, les services secrets allemands ont aidé, financé et protégé le groupe révolutionnaire bolchevik, dirigé par Vladimir Ilitch Oulianov (mieux connu en tant que Lénine), alors en fuite en Suisse après la Révolution de 1905, pour rejoindre la Russie et y poursuivre la Révolution de 1917.
Les services secrets allemands ont financé et aidé ce groupe de « bolchéviques » d’une trentaine d’individus, pour rejoindre Saint-Pétersbourg, via un « train plombé ». Le voyage en train, parti de Zurich via l’Allemagne, la Suède et la Finlande, dura du 27 mars 1917 au 3 avril 1917.
L’objectif visé par les Allemands était de pousser les bolcheviks à déstabiliser et renverser le tsar Nicolas II, allié des Français et membre de la Triple Entente.
Le résultat, bien connu de nos jours, fut la Révolution d’avril 1917, suivie de la prise du pouvoir en octobre 1917, la fin de l’empire de Russie, la fin du tsar et de sa famille. Les bolcheviques, en signant la paix de Brest-Litovsk avec les Allemands le 3 mars 1918, mirent fin à l’intervention militaire russe sur le front Est.
En l’occurrence, comme souvent dans l’histoire du monde, les « bolcheviks » en 1917 furent les « idiots utiles » des Allemands pendant cette Première Guerre mondiale. Ils le furent encore une fois de 1939 à 1941.
L’Allemagne put ainsi, dès le début de 1918, concentrer toutes ses forces militaires sur le front Ouest en France.
Dernier exemple, avant la guerre de 1914, le chef du gouvernement français de l’époque est normalement responsable de la préparation à la guerre.
Ce ne fut pas le cas avec le président du Conseil et chef du gouvernement français, Joseph Caillaux, profondément germanophile (pro-allemand), fils d’Eugène Caillaux, royaliste et ministre des Finances sous Mac Mahon, issu de la haute bourgeoisie française, membre du Parti Radical de la IIIe République.
Joseph Caillaux était hélas, Président du Conseil et Ministre de l’Intérieur et des Cultes du 27 juin 1911 au 14 janvier 1912. Il fut trop tardivement arrêté, le 14 janvier 1918, et condamné à 3 ans de prison pour « intelligence avec l’ennemi (l’Allemagne) en temps de guerre ».
Ce qui pourtant n’empêcha pas Joseph Caillaux de retrouver plusieurs postes de ministre en 1925 et 1926 et même un poste de vice-président du Conseil en 1926, dans d’autres gouvernements incompétents de la IIIe République.
D’autre part, sa femme Henriette Caillaux a assassiné avec préméditation, le 16 mars 1914, le directeur du « figaro » Gaston Calmette, en conflit politique avec son époux.
Elle fut arrêtée mais acquittée, par le tribunal qui transforma ce meurtre en « crime passionnel » après les soutiens de certains politiciens importants, en poste dans les gouvernements de la IIIe République, en contrepartie d’avantages (Jean-Bienvenu Martin fut nommé ministre de la Justice, le procureur général a été élevé au grade de Commandeur de la Légion d’honneur, de plus, plusieurs jurés étaient membres du Parti Radical).
Comme souvent, avec les différents gouvernements de «gauche» de la IIIe République, la débauche, le scandale, la corruption et l’entre-soi représentaient le quotidien de ses nombreux personnages «futiles» plus qu’illustres. Accorder la moindre étincelle de notoriété à ces personnages sulfureux et incompétents, serait vouloir ignorer la vérité ou partager leurs défauts.
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Pour lire la suite, voir le chapitre « L’attentat de Sarajevo » …