1918-1939…Contexte
Cette période a souvent été considérée comme une parenthèse, entre les deux guerres mondiales. Ce fut comme si la Première Guerre mondiale n’était pas véritablement terminée et que seule la Seconde Guerre mondiale devait clore cette période tragique, commencée en 1914.
Abasourdie par cette épreuve funeste, la population française ne pouvait retrouver la confiance en ses gouvernements qui l’avaient si souvent trompée. Malheureusement, le pire était encore à venir, mais cette fois, sur l’ensemble des territoires français.
L’un des fils « d’Ariane » de cette double décennie peut être représenté par Hitler, et son ascension au pouvoir. Hitler, caporal dans l’armée allemande lors de la Première Guerre mondiale, finira chancelier, unique dirigeant de l’Allemagne, et responsable du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939.
Alors que, dès 1920, les États-Unis se recroquevillaient sur leur politique isolationniste, les populations des « grandes puissances » européennes telles que la France et le Royaume-Uni, étaient assommées par la Première Guerre mondiale et les conséquences du traité de Versailles. Leurs gouvernements continuaient, contre toute évidence, à renier les signes annonciateurs de la Seconde Guerre mondiale.
Un autre fil « d’Ariane » de cette période peut être résumé par la lâcheté, le déni, la corruption et le « pacifisme » aveugle, exagéré et incompréhensible des gouvernements français et britanniques.
Le dernier fil « d’Ariane » de cette période, à retenir dans l’Histoire fut la crise économique, bien sûr due au départ à cause de la guerre, puis de la crise financière issue des États-Unis en 1929. Cependant, un autre facteur fut aussi déterminant. Ce dernier portait sur le règlement des indemnités de guerre volontairement mal géré par les plans anglo-américains « Dawes » et « Young ».
Pour des raisons incompréhensibles au 21e siècle, l’application de ces plans, définissant les montants et modalités de paiement des « réparations », dues par l’Allemagne à la France, fut, contre toute attente, extraordinairement réduite à néant en 1928 par le chef du gouvernement français, Aristide Briand.
D’une façon globale, en France, mais aussi en Italie et au Royaume-Uni, les politiciens, déjà déconnectés des réalités avant la Première Guerre mondiale, ne pouvaient comprendre les évolutions en cours dans la société post-1919. De fait, ce phénomène entraîna, dans ces pays, des crises permanentes des institutions, le plus souvent mal gérées par les gouvernements.
En France, entre 1919 et 1939, plus de 43 cabinets ministériels se succédèrent sans pour autant apporter la moindre évolution positive à la situation.
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Pour lire la suite, voir le chapitre « Aristide Briand et la paix gâchée »…