Deuxième révolution industrielle
Deuxième révolution industrielle
La première révolution industrielle en France avait commencé après 1830. Dans la société française, cette révolution est apparue avec les besoins liés au commerce, comme les transports maritimes et terrestres, mais aussi ceux qui étaient étroitement liés à l’exploitation du chemin de fer.
Celui-ci, en provenance du Royaume-Uni, commençait son implantation dans quelques pays européens. En France, sous Napoléon III, le chemin de fer a permis, par exemple, de relier la capitale aux nouvelles stations thermales réparties sur tout le territoire.
Napoléon III avait personnellement influencé le développement du chemin de fer et l’aménagement de ces stations thermales, parmi lesquelles « Biarritz » « Plombières-les-Bains » et « Vichy » furent les plus connues.
Dans la société civile, on vit fleurir les premiers ingénieurs qui furent à la source de différentes inventions et créations techniques ou révolutionnaires, par exemple la Tour Eiffel et l’automobile. Partis de zéro, ces personnages ont contribué au développement économique implicite du pays et à la fortune de nombreuses familles bourgeoises.
La seconde révolution industrielle en France, qui, tout comme la première, n’était en rien due aux politiciens des divers gouvernements de la IIIe République, a commencé sa mue à la fin du 19e siècle.
Cette deuxième révolution industrielle bénéficia d’un nouveau dynamisme grâce à la généralisation de l’électricité. Ce fut, encore une fois, l’élan, la passion et les compétences techniques de ces nouveaux industriels qui furent à l’origine des nouvelles inventions et, de ce fait, de l’évolution sensible de l’économie du pays.
Évidemment, cette évolution économique ne fut pas uniforme dans tout le pays et certaines régions s’en sortirent beaucoup mieux que d’autres.
La région parisienne et celle de Lyon, où la main-d’œuvre était importante et immédiatement accessible, furent privilégiées, mais c’était aussi le cas des territoires tels que le Nord, l’Est et la Provence dans lesquels le charbon, l’acier ou la bauxite indispensable à la production d’aluminium, étaient exploitables en grande quantité.
La différence du niveau de vie à Paris, ville lumière, épicentre des nouvelles technologies, phare de la culture et du plaisir de la « belle époque » avec ses cabarets, ses restaurants, ses spectacles et d’autres territoires défavorisés du pays, fut de plus en plus visible et criante.
Avec près de 3 millions d’habitants à Paris et une majorité de la nouvelle classe moyenne, la vie parisienne contrastait de plus en plus avec la grande misère des régions défavorisées, comme dans les bassins miniers du Nord.
De cette seconde révolution industrielle, la société française, mais aussi internationale, put profiter des nombreuses évolutions technologiques et industrielles comme l’automobile et l’aviation.
La France fut le terreau de nombreuses réussites et performances dans les nouveaux secteurs de l’aviation, du cinéma, mais aussi dans les domaines plus complexes ou spécifiques comme la chimie, la microbiologie ou la physique.
L’histoire retiendra des noms célèbres comme Clément Ader, Louis Blériot, Henri Farman, Roland Garros dans les domaines de l’aviation. D’autres noms furent célèbres comme Louis Pasteur, microbiologiste, Henri Poincaré, mathématicien, Marcelin Berthelot, chimiste, ou les physiciens Édouard Branly, Henri Becquerel ainsi que Pierre et Marie Curie.
De la fin du 19e siècle au début du 20e siècle, l’incertitude d’un avenir serein, le déséquilibre économique du pays, les défiances de guerre renouvelées en provenance des dirigeants allemands et enfin l’incompétence, l’inaction ou la compromission de certains membres des gouvernements de la IIIe République, entraînèrent le comportement malthusien, par la majorité de la population française.
En effet, la démographie de la France, entre 1870 et 1914, était passée de 36 à 39 millions d’habitants seulement, alors qu’en Allemagne, pour la même période, la population était passée de 41 à 67 millions d’habitants. Cette différence importante va évidemment jouer sur les conditions du conflit à venir dès 1914.
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