1ère République,  Ancien Régime,  Premier Empire,  Restauration,  Révolution 1789,  Révolution 1830,  Révolutions

Talleyrand-Périgord

1. Contexte historique

 

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est l’un des rares personnages qui auront marqué une période très particulière de l’Histoire de France, allant des États généraux de 1789 à Louis-Philippe 1er en 1834. Il aura, non seulement assisté, mais aussi participé, aux différents événements de la Révolution 1789, au coup d’État du 18 Brumaire, à la construction du Premier Empire, à la première puis seconde Restauration, avec Louis XVIII et Charles X, à l’émergence d’Adolphe Thiers et enfin, à l’instauration de Louis-Philippe 1er.

 

2. Biographie

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément appelé « Talleyrand », est né le 2 février 1754, au 4 rue Garancière à Paris. Issu d’une famille de la haute noblesse française, dont le père, Charles-Daniel de Talleyrand-Périgord, chevalier de Saint-Michel, était lieutenant général en 1784. Celui-ci avait comme ancêtre, Jean-Baptiste Colbert.

Bien que fils aîné de la famille, Charles-Maurice, qui aura deux frères cadets, Archambaud né en 1762 et Boson né en 1764, sera destitué de son droit d’aînesse par ses parents, suite à un accident à l’âge de quatre ans. Cet accident lui aurait déformé le pied droit, le rendant inapte pour envisager une carrière militaire. Un drame pour lui et pour la famille, d’une longue lignée de dignitaires militaires. Cette malformation permanente obligea les parents à orienter Charles-Maurice vers une carrière ecclésiastique et notamment en vue de succéder à son oncle, alors archevêque de Reims. Cet oncle, Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord, deviendra cardinal et archevêque de Paris.

D’après ses propres « Mémoires », pour Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, cet accident aurait influé sur le reste de sa vie, mais aussi sur ses relations conflictuelles avec ses parents, jusqu’à la Révolution. De l’âge de quatre ans à six ans, il est accueilli chez son arrière-grand-mère, Marie-Françoise de Mortemart de Rochechouart, au château de Chalais, loin de Paris. Il suivra ensuite sa formation scolaire, au collège d’Harcourt (devenu Lycée Saint-Louis) à Paris de 1762 à 1769.

La suite de ses études ecclésiastiques, chez son oncle l’archevêque de Reims, suivant les historiens, laisse planer une certaine incertitude sur l’origine de son « pied bot » et la nécessité impérieuse due à son âge, en vue de remplacer l’archevêque de Reims et maintenir ce titre prestigieux au sein de la famille. Les raisons qui ont amené Charles-Maurice à suivre ce parcours ecclésiastique n’interviennent pas dans le fait que celui-ci, de par son destin, est intervenu, en bien ou en mal, dans celui de Louis XVI, de Napoléon 1er, de Louis XVIII, tout comme dans celui de Louis-Philippe 1er.

En 1770, âgé de seize ans, il commence sa formation ecclésiastique au séminaire Saint-Sulpice à Paris. Le 28 mai 1774, il reçoit les « ordres mineurs », considérés comme le premier niveau dans ce type de formation. Il obtient, alors âgé de vingt ans, un baccalauréat en théologie à la Sorbonne. L’histoire dira qu’il a pu obtenir sa thèse, deux ans plus tôt que l’âge requis, grâce à l’intervention d’un haut dignitaire de l’église catholique, Charles Mannay. Le 1er avril 1775, âgé de 21 ans, il reçoit le « sous-diaconat », premier ordre majeur, malgré sa réticence exprimée auprès de sa famille. Il est nommé « chanoine » de la cathédrale de Reims le 3 mai 1775, puis « abbé commendataire », ce qui lui assure un revenu confortable.

Sa famille maintient sa pression dans l’espoir que Charles-Maurice obtienne au plus vite les plus hautes fonctions ecclésiastiques du royaume. Il assiste le 11 juin 1775, au sacre de Louis XVI à la cathédrale de Reims, alors que son oncle est « coadjuteur » et son père est « otage de la sainte ampoule » (responsable). Il est élu, la même année, malgré son jeune âge, député du clergé. Il s’inscrit en 1775 à la Sorbonne en vue d’obtenir une licence en théologie. Il sera « licencié » le 2 mars 1778 et ordonné « prêtre » puis dans la foulée « vicaire général » de l’évêché de Reims, en décembre 1779.

Mais, c’est à partir de 1780 que sa vie ecclésiastique va vraiment changer. Toujours grâce à son oncle, il deviendra « agent général du clergé » poste, qui l’amènera à s’occuper des finances du clergé de France. Il défendra notamment les biens de l’Église, en 1782, en acceptant un don gratuit de quinze millions de livres, pour la couronne. Cette opération aura évité une confiscation imposée par le roi. Il sera, dans ces nouvelles fonctions, contraint de gérer de nombreuses « colères » du bas-clergé, face aux privilèges et à la richesse insolente du haut-clergé.

Ces dernières responsabilités l’auront fait connaître par l’ensemble du clergé, mais aussi par les personnalités influentes de la noblesse. Il aura acquis d’excellentes connaissances et compétences dans les domaines de la finance, des affaires immobilières et surtout de la diplomatie.

Ses occupations, nombreuses et variées, lui auront permis de rencontrer des personnages, acteurs dès le début de la Révolution de 1789. Il participera à divers salons de discussions, notamment, avec la famille du duc d’Orléans. Il sera voisin du Comte Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau, à qui, il confiera en 1786 une mission secrète à Berlin, pour le compte du contrôleur général des finances sous Louis XVI, Charles-Alexandre de Calonne.

Il participera, avec ce dernier, à la rédaction du plan Calonne, pour réformer complètement les finances du royaume, sous Louis XVI. Ce plan, audacieux, « révolutionnaire », incluant une juste égalité des trois ordres devant l’impôt, sera pourtant rejeté par Louis XVI, en mars 1787, sous la pression des privilégiés (noblesse et clergé) et de la reine Marie-Antoinette.

Le 2 novembre 1788, il est finalement nommé, par Louis XVI, « évêque d’Autun » sur la requête de son père mourant. Il remplacera l’évêque Yves-Alexandre de Marbeuf, le frère du Comte de Marbeuf, gouverneur de la Corse. C’est notamment, à Autun, chez l’évêque Yves-Alexandre de Marbeuf, que Charles Buonaparte, le père de Napoléon Bonaparte, laissera en pension ses deux fils aînés, en décembre 1778. Ceci, avant leur intégration dans des écoles royales et plus particulièrement, en mai 1779, à l’école royale de Brienne pour le futur officier du roi, Napoléon Bonaparte.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord sera élu, le 2 avril 1789, député du clergé aux États généraux, convoqués par Louis XVI, à Versailles, qu’il rejoindra le 12 avril 1789. Lorsqu’il arrive aux États généraux de 1789, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord ne se sent pas vraiment membre à part entière du clergé, de par son parcours contraint par sa famille. Il est lui-même, bien qu’issu d’une famille de la haute noblesse, en conflit avec ses parents et donc ceux qui représentent, à ses yeux, un mauvais exemple de la noblesse du 18e siècle. Il se sent plus proche des « révolutionnaires libéraux » comme Mirabeau, Voltaire ou la famille du duc d’Orléans, hostile au roi, mais surtout à la reine Marie-Antoinette.

En mai 1789, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est « mal dans sa peau ». Sa vie, particulièrement dissolue, avec un goût prononcé pour le jeu, le luxe et les jolies femmes, indisposera le haut clergé et le roi. Il en veut à la terre entière et plus particulièrement à ses parents, ses frères, avec notamment Archambaud, qui aura pris sa place dans l’héritage du droit d’aînesse, mais aussi à son oncle l’archevêque de Reims, pour lequel, sa famille lui a imposé cette formation ecclésiastique. Il souffrira de quelques regrets, vis-à-vis du roi, de ne pas avoir validé le plan Calonne, sur lequel, il avait beaucoup travaillé et formulé l’espoir d’une justice plus équitable devant l’impôt. Il gardera quelques rancunes aussi, vis-à-vis de lui-même, car, par son infirmité, le destin ne lui aura pas permis d’envisager une autre carrière.

 

3. Sa présence aux États généraux de 1789

Dès les premiers jours des États généraux de 1789, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord se range du côté des députés du Tiers état, avec lesquels il partage les idées « révolutionnaires ». Il avait compris depuis le 5 mai 1789 qu’un désir de grand changement était majoritairement partagé, au sein des députés du Tiers état. Dans ses « Mémoires », il confirme qu’il avait alors sérieusement envisagé de rejoindre, dès juin 1789, ceux qui, influencés par l’abbé Emmanuel-Joseph Sieyès, prônaient la suppression des privilèges. Il incitera un grand nombre des députés du clergé et de la noblesse à rejoindre l’assemblée provoquée par le Tiers état, le 26 juin 1789.

C’est au sein de l’Assemblée Nationale Constituante, qu’il va trouver ses premières motivations pour changer son destin. Comme Emmanuel-Joseph Sieyès, bien que issu du clergé lui aussi, il devient « révolutionnaire » avant tout. Il participera aussi, à la rédaction de la première Constitution et à son préambule : « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789« . Il sera à l’origine, par exemple de l’article VI : « La loi est l’expression de la volonté générale …. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ».

Pour essayer de résoudre les problèmes de finances rencontrés par l’Assemblée Nationale Constituante, il proposa, le 10 octobre 1789, la nationalisation de tous les biens de l’Église. Son passé dans le milieu ecclésiastique, pour des raisons de justice ou de rancune personnelle, l’incita à demander, ce que Louis XVI avait rejeté dans le plan Calonne. Selon Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, « le clergé n’est pas propriétaire à l’instar des autres propriétaires puisque les biens dont il jouit et dont il ne peut disposer ont été donnés non pour l’intérêt des personnes mais pour le service des fonctions ».

Cette proposition, soutenue par son ami Mirabeau, sera votée le 2 novembre 1789. Il est évidemment fortement critiqué par sa famille, de nombreux dignitaires du haut clergé et par la majorité des membres de la noblesse. Chacun d’eux, pense à conserver, par tous les moyens, leurs privilèges. Ils n’ont pas cédé à Louis XVI, ni même à Louis XV avant lui. Ils vont faire bloc, contre l’Assemblée Nationale Constituante. Tout comme au 21e siècle, chaque camp va durcir sa position et rendre tout débat impossible, sans violence.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, en trahissant la noblesse et surtout le clergé, va se mettre à dos les nombreux privilégiés perdants du clergé et de la noblesse. En effet, comme lui-même et certains membres de sa famille, il faut rappeler ici que jusqu’à la Révolution de 1789, tous les dignitaires du haut clergé (archevêques, évêques, cardinaux) étaient issus de la noblesse.

On verra, par la suite, que Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord trahira souvent celui ou ceux qui l’auront aidé dans la progression de sa carrière. Celle-ci ne sera plus « ecclésiastique » après la Fête de la Fédération en juillet 1790, mais deviendra à l’avenir, « politique » ou « diplomatique », suivant les circonstances, les opportunités ou les intrigues.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord sera élu Président de l’Assemblée Nationale Constituante, le 16 février 1790. Il a très largement battu Emmanuel-Joseph Sieyès, par 373 voix contre 125. Comme lui, les « royalistes constitutionnels » sont majoritaires au sein de cette assemblée. La Constitution, en passe d’être adoptée, prévoit que le pouvoir exécutif reste entre les mains du roi, même si celui-ci ne conservera qu’un pouvoir et un droit de veto, très limité et contrôlé. Le pouvoir législatif (proposition et validation des lois dans tous les domaines) était entre les mains de l’Assemblée Nationale Constituante.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord proposa le 7 juin 1790 de faire organiser, le 14 juillet 1790, une manifestation nationale à Paris, pour célébrer la nouvelle unité des Français. Cette Fête de la Fédération sera réalisée sur le Champ-de-Mars, sous la responsabilité de La Fayette, commandant de la Garde Nationale. Le roi a nommé Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, pour célébrer la messe d’inauguration.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord sera à l’origine de l’adoption du système d’unification des mesures (Système métrique). Celui-ci, sera par la suite, le système de mesures le plus employé dans le monde.

L’Assemblée Nationale Constituante, sur l’influence des députés et avocats « jansénistes » Camus et Lanjuinais, assistés de l’abbé Grégoire, a validé, le 12 juillet 1790, une Constitution Civile du Clergé. Celle-ci contraignait chaque membre du clergé à se soumettre à l’Assemblée Constituante et non plus à l’Église, faute d’être condamné à la peine capitale. Beaucoup d’entre eux, qui n’accepteront pas de se soumettre, tout comme les officiers des armées royales dès 1789, vont émigrer vers les pays voisins.

Parmi le haut clergé, quatre évêques seulement, dont Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prêtèrent serment à cette Constitution Civile le 28 décembre 1790. Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord démissionnera en janvier 1791 de sa charge épiscopale.

Il sera, cependant, obligé de revenir quelques temps pour les cérémonies du sacre des premiers évêques « constitutionnels » (qui ont prêté serment à la Constitution Civile de Clergé). En effet, l’usage pour ce genre de cérémonies impose que ce soient des évêques « sacrés » qui président la cérémonie. Or, tous les évêques de l’ancien régime, autre que Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ont quitté la France. Il présidera donc au sacre des dix-sept premiers évêques « constitutionnels » qui seront surnommés « talleyrandistes ». Il sera menacé d’excommunication par le pape Pie VI, pour avoir participé à ces cérémonies.

Alors que son ami Mirabeau décède le 2 avril 1791, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord participe à la rédaction d’un rapport sur « l’instruction publique » qu’il présentera, à l’Assemblée Nationale Constituante, quelques jours avant la dissolution de celle-ci, pour laisser place, à la nouvelle Assemblée Législative.

 

4. En retrait de l’Assemblée Nationale

La mise en place de la nouvelle Assemblée Législative, en conformité avec la Constitution de 1791, entraîne la démission de fait de tous les membres de l’ancienne Assemblée Constituante. Aussi, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ayant perdu son poste de député et ses fonctions ecclésiastiques, se retrouve sans emploi. Il est cependant envoyé en mission diplomatique à Londres, du 24 janvier au 10 mars 1792. Au cours de ce voyage, il aura l’occasion de mettre en application ses connaissances dans le domaine du commerce et de la négociation en politique.

Après la journée dramatique du 10 août 1792, avec l’attaque du château des Tuileries, le massacre des six cents gardes du roi et enfin l’emprisonnement de Louis XVI et de sa famille à la prison du Temple, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord demanda à Danton d’être renvoyé en mission à Londres. Il craignait, ce qui arriva les jours suivant cet épisode, la mise en place d’un régime de « Terreur » par les révolutionnaires parisiens. Il craignait pour lui à juste titre, car c’est dans les appartements du roi que le ministre de la justice découvrit après le 10 août 1792, dans le coffre caché, des documents le compromettant d’avoir maintenu une correspondance secrète avec Louis XVI.

Il reste en Angleterre, plus précisément à Kensington, un quartier paisible de Londres, durant toute l’année 1793. Le roi George III, en janvier 1794, sur la pression des premiers émigrés français, qui détestaient ce « traitre » de Talleyrand-Périgord, l’oblige à quitter l’Angleterre. Il embarque pour les États-Unis, en mars 1794. Il y vivra pendant plus de deux ans à Philadelphie, New-York et Boston.

La France lui manque, aussi, en juin 1795, il adresse à la Convention, devenue « Thermidorienne » après la chute des « Robespierristes », une pétition plaidant sa cause. Le 4 septembre 1795, la Convention « Thermidorienne » lève l’accusation contre Talleyrand-Périgord. Il est ensuite rayé de la liste des émigrés condamnés, ce qui lui permettra de revenir en France. Entre-temps, en France, la Convention a cédé la place au Directoire, conformément à la Constitution de l’An III.

 

5. Retour d’exil et ministre du Directoire

Le 20 septembre 1796, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est de retour en France. Il entrera à l’Institut de France, où il avait été élu le 14 décembre 1795. Il y siègera à l’Académie des sciences morales et politiques. Il publiera deux essais sur la nouvelle situation internationale, basés sur ses voyages en Angleterre et aux États-Unis.

Il fera intervenir ses relations locales, comme son amie, l’ex-baronne Anne-Louise-Germaine Necker de Staël (communément appelée Madame de Staël), pour obtenir un poste auprès du Directoire. Après diverses tractations, il finit par obtenir de Barras, l’un des cinq directeurs du Directoire, le poste de ministre des Relations extérieures, le 16 juillet 1797.

À ce poste, il va pouvoir refaire fortune, en négociant ses services, contre d’importants « pots-de-vin ». L’une de ses interventions sera la cause d’un incident diplomatique avec les États-Unis qui débouchera sur une situation de quasi-guerre (l’affaire XYZ).

 

6. Ses relations avec Bonaparte

Alors qu’à Paris, le Directoire vient de rencontrer des soubresauts importants, dus aux révoltes royalistes puis jacobines, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord se fait discret. Il observe et analyse les événements. À l’extérieur, le jeune général Bonaparte venait de rencontrer de nombreuses victoires lors de la première campagne d’Italie. Celui-ci avait renfloué les caisses de l’État grâce aux différents traités signés, avec les coalisés vaincus.

Pour Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord à Paris, cela n’est passé inaperçu, tout comme la renommée devenue incontournable de Bonaparte. Dès sa nomination, en tant que ministre du Directoire, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord avait écrit au général Bonaparte pour lui signifier son attachement et son soutien au sein du Directoire. Le soutien deviendra mutuel, entre les deux intéressés, à partir de ce moment.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord soutiendra la demande de Bonaparte pour l’expédition en Égypte. Cependant, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord rencontrera de plus en plus d’oppositions à ses projets, en provenance des autres directeurs du Directoire, comme Jean-François Reubell, qui le déteste carrément. Il cherchera, appui et soutien, auprès d’Emmanuel-Joseph Sieyès, un autre directeur très influent du Directoire.

Confronté à une pression de plus en plus forte contre lui, y compris par la presse, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord finira par démissionner de son poste de ministre le 20 juillet 1799. À partir de ce moment, en étroite relation avec Emmanuel-Joseph Sieyès, il participera à la préparation du futur coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre 1799).

La Constitution de 1799 du 22 Frimaire an VIII (15 décembre 1799), dans son article « Titre VI Du gouvernement » désigne nommément Napoléon Bonaparte, Premier Consul pour dix ans et indéfiniment rééligible. Cette Constitution a mis en place un Sénat conservateur, composé de quatre-vingt membres, un Tribunat composé de cent membres et un Corps législatif composé de trois cents membres.

Sous la direction des Consuls, un Conseil d’État est chargé de rédiger les projets de lois et les règlements d’administration publique. Les ministres, eux, procurent l’exécution des lois et des règlements d’administration publique.

Après le coup d’État du 18 Brumaire, le Directoire a disparu et Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord retrouve son poste de ministre, dépendant uniquement du Premier Consul Bonaparte. Il deviendra donc l’interface avec les cours européennes. Il essaiera de réconcilier, avec le Consulat français, les différents pays de la coalition. Il y parviendra, avec les États-Unis (traité de Mortefontaine le 30 septembre 1800), la Russie et l’Autriche (traité de Lunéville le 9 février 1801). C’est le traité de paix d’Amiens, entièrement préparé et rédigé directement par le Premier Consul Bonaparte, que le Royaume-Uni et l’Espagne signeront le 25 mars 1802.

En 1803, c’est sur les conseils et l’aide financière de Bonaparte que Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord achète le château de Valençay au comte de Luçay, pour 1,6 million de francs. Magnifique demeure, sise sur un domaine de douze mille hectares, où il séjournera fréquemment, notamment avant et après, ses séances de cures thermales, à Bourbon-l’Archambault (département de l’Allier).

En 1804, alors que les attentats royalistes contre Bonaparte sont de plus en plus nombreux, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord aurait conseillé le futur Empereur Napoléon 1er de « mettre entre les Bourbons et lui un fleuve de sang ». Ce qui amènera Napoléon Bonaparte à faire exfiltrer, emprisonner et exécuter le duc d’Enghien, le 21 mars 1804. Ce qui aura pour conséquence la rupture définitive des relations avec Louis XVIII.

Le 27 mars 1804, sur l’initiative de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, le Sénat, par la bouche de Joseph Fouché, demande au Premier Consul Bonaparte de rendre « héréditaire » son autorité. Ce qui entraîna le Tribunat à voter, le 3 mai 1804, une motion proclamant Napoléon Bonaparte, « Empereur héréditaire des Français ». Un plébiscite entérinant cette décision sera approuvé, le 2 août 1804.

Napoléon Bonaparte, devenu « Empereur héréditaire des Français » nomme Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Grand chambellan, le 11 juillet 1804. Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord assistera au sacre de Napoléon 1er, le 2 décembre 1804. Il sera aussi nommé « Grand cordon de la Légion d’honneur », le 1er février 1805.

À son nouveau poste, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord accompagnera Napoléon 1er dans sa campagne d’Allemagne en 1805. Il suivra l’empereur, dans ses trajets à travers l’Europe. Au fil des victoires de Napoléon 1er et constatant souvent l’extrême pauvreté et le délabrement de certains pays vaincus, il finira par ne pas toujours approuver certaines conditions imposées dans les traités de paix. Il négociera en secret, par exemple avec l’Autriche, pour adoucir les contraintes imposées, en accordant dix pour cent de rabais et des délais sur certaines conditions financières. Certains diront que l’Autriche l’aurait remercié personnellement, par des avantages en « nature ».

En 1806, l’empereur nomme Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince du Bénévent ; « principauté située au sud de Rome et au nord-est de Naples. Celle-ci dépendait de la Papauté depuis 1077 ». Il gardera le titre de prince du Bénévent jusqu’en 1814.

En 1807, il rédige et signe le traité de Tilsit, suite à une série de victoires de Napoléon 1er à Eylau, Dantzig, Heilsberg, Guttstadt et Friedland. Il commence à montrer sa réticence et son indignation dans le traitement réservé aux vaincus. Il s’en plaint, notamment au sujet de la reine de Prusse, épouse de Frédéric-Guillaume III. Il se déclare aussi, déçu et indigné d’être « un ministre des Relations extérieures sans emploi ».

Il envisagera alors de démissionner de son poste, tout en favorisant le rapprochement de Napoléon 1er avec Marie Walewska. Cette dernière, jeune femme de la noblesse polonaise, deviendra la maîtresse de Napoléon 1er, à qui elle donnera un fils. Celui-ci, se nommera Alexandre Colonna Walewski. Pour Napoléon, c’est la seconde preuve qu’il n’est pas stérile.

La première venait le 13 décembre 1806, de la naissance d’un fils, d’une ancienne maîtresse, Eléonore Denuelle de la Plaigne. Ce premier fils portera le prénom de Charles Léon et sera fait Comte. La démission de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord sera effective le 10 août 1807. Il sera malgré cela, nommé « Vice-grand-électeur de l’Empire ».

Après sa démission, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord se détachera de plus en plus de l’empereur tout en restant l’un de ses conseillers. En ce qui concerne la guerre avec l’Espagne, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, qui avait au départ suggéré l’intervention à Napoléon 1er, se dédiera et confirmera même, dans ses « mémoires » qu’il avait été contre cette intervention française. Durant toute l’année 1807, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord s’ingéniera constamment à contredire Napoléon 1er dans ses choix politiques.

En 1807, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord devient propriétaire de l’hôtel de Matignon (résidence des premiers ministres au 21ème siècle). Cet hôtel particulier situé à Paris fut l’une des propriétés des seigneurs bretons Guyon-Matignon, avant de devenir, par mariage, une propriété des princes Grimaldi de Monaco. Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, l’a récupéré auprès du banquier Quentin Crawford, à qui le prince Honoré IV de Monaco, l’avait vendu en 1804.

En septembre 1808, Napoléon chargera Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord de le seconder à l’entrevue d’Erfurt (Saxe), avec le tsar de Russie Alexandre 1er. Cette entrevue dura du 27 septembre au 14 octobre 1808. Napoléon sait parfaitement que Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord est contre ce rapprochement.

Il sait aussi que Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord préfèrerait un rapprochement avec l’Autriche. Aussi, à cette occasion, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord va discrètement outrepasser ses prérogatives et va secrètement déconseiller au tsar le rapprochement en cours.

Il aurait dit à Alexandre 1er : « Sire, que venez-vous faire ici ? C’est à vous de sauver l’Europe, et vous n’y parviendrez qu’en tenant tête à Napoléon. Le peuple français est civilisé, son souverain ne l’est pas, le souverain de la Russie est civilisé, son peuple ne l’est pas, c’est donc au souverain de la Russie d’être l’allié du peuple français ». Puis, il enfonce le clou en disant : « le Rhin, les Alpes, les Pyrénées sont la conquête de la France ; le reste est la conquête de l’empereur, la France n’y tient pas ».

À cette époque, Napoléon ignora cette intervention secrète de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, et il ne comprit pas tout de suite pourquoi, le tsar avait refusé la main qu’il lui tendait.

En 1809, Napoléon est en Espagne pour « stabiliser » la Campagne d’Espagne, où le peuple espagnol, en désaccord avec sa monarchie, se révolte contre l’occupation française. Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord complota avec Joseph Fouché pour offrir la régence à l’impératrice Joséphine. En effet, suite à des rumeurs sur la mort de Napoléon en Espagne, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord a lancé une intrigue visant à revenir sur le devant de la scène politique, en instrumentalisant Joséphine, Fouché et Joachim Murat.

Informé de la conjuration en cours à Paris, Napoléon quitte immédiatement l’Espagne pour contrecarrer cette machination provoquée par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. De retour à Paris, le 23 janvier 1809, il abreuve Talleyrand d’injures ordurières à l’issue d’un conseil restreint, organisé pour la circonstance. Cependant, comme seule véritable sanction, il ne lui retirera que le titre de Grand Chambellan.

L’empereur lui confiera, en fin d’année 1809, la mission de préparer son divorce avec Joséphine et son remariage avec l’archiduchesse Marie-Louise d’Autriche de la Maison Habsbourg-Lorraine. Pour que le pouvoir de l’empereur soit héréditaire, il lui faut engendrer une descendance, ce qui ne peut être envisagé avec Joséphine. Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord plaidera cette opération lors d’un conseil extraordinaire, le 28 janvier 1810.

En 1811, ayant perdu une grande partie de ses rémunérations, après avoir été destitué du titre de Grand chambellan, Talleyrand commence sérieusement à être gêné financièrement. N’oublions pas qu’il hébergea durant sept ans, à la demande de Napoléon 1er, les infants d’Espagne, dans son domaine de Valençay.

D’autre part, la banque Simons, dans laquelle Talleyrand avait placé un million et demi de Francs, fait faillite début 1811. Napoléon 1er va l’aider financièrement en lui rachetant l’hôtel Matignon. Deux ans plus tard, Talleyrand déménagera dans l’hôtel Saint-Florentin à Paris.

De 1812 à 1814, les relations entre Napoléon et Talleyrand resteront tendues, souvent à la limite de la fracture. Napoléon, avant son départ pour la Campagne de Russie en 1812, avait songé faire emprisonner Talleyrand et Fouché. Il finira, pourtant, par proposer plusieurs fois en vain, à Talleyrand, le poste de ministre des Relations extérieures. Lorsque Talleyrand accueillera la nouvelle de la « retraite de Russie » il déclara : « c’est le commencement de la fin ».

Talleyrand commencera par le biais de son oncle, début 1813, une correspondance avec Louis XVIII, alors en exil. Celle-ci, dura toute l’année 1813. Certaines lettres seront découvertes par la police impériale, qui en informera Napoléon. Malgré cela, Napoléon, après l’avoir à nouveau noyé d’injures, le nommera au Conseil de régence, le 23 janvier 1814. Talleyrand rejoindra au Conseil de régence, l’impératrice Marie-Louise d’Autriche de la Maison Habsbourg-Lorraine et le ministre Cambacérès.

Le 28 mars 1814, alors que les coalisés menacent Paris, le Conseil de régence décide d’évacuer la cour, ce qui sera fait deux jours plus tard. Cependant, Talleyrand reste à Paris et consulte le Sénat, auprès de qui, il demande la déclaration de déchéance de l’empereur. Il négociera la capitulation de l’armée française du maréchal Marmont et accueillera le tsar Alexandre 1er et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III, dans son hôtel particulier. Il négociera auprès d’eux le retour des Bourbons sur le trône de France. Ce sera la Restauration et Talleyrand sera élu, par le Sénat, Président du gouvernement provisoire, le 1er avril 1814, en attendant le retour de Louis XVIII.

 

7. Première Restauration

L’une des premières actions de Talleyrand en tant que Président du gouvernement provisoire, en avril 1814, est de rendre les soldats conscrits à leur famille. Il fait libérer les prisonniers de guerre et rétablit la libre circulation des lettres. Il facilite le retour du Pape à Rome, ainsi que les infants espagnols à Madrid. Par mesure de précaution, car la situation en France n’est pas encore stabilisée, il rattache les agents de la police impériale aux ordres des préfets.

Sa position à Paris, en tant que Président du gouvernement provisoire, n’est pas aisée. En effet, les soldats des coalisés occupent la ville et les royalistes, comme les bonapartistes, ne reconnaissent pas ce gouvernement. Il rencontre aussi beaucoup de difficultés pour financer ses actions.

Pour éviter un retour à la monarchie absolue, lui et le Sénat, travaillent à rédiger une nouvelle Constitution, dans laquelle, ils imaginent une monarchie parlementaire bicamérale. Cette approche est basée sur la première Constitution de 1791 et le système de gouvernement anglais. Hélas, ce travail sera inutile car Louis XVIII rejettera ce projet.

Le 12 avril 1814, le Comte d’Artois (frère cadet de Louis XVIII et futur Charles X), revient d’exil et s’installe au château des Tuileries, en même temps que le gouvernement provisoire. Le 14 avril 1814, le Sénat défère l’autorité du gouvernement provisoire au Comte d’Artois, qui l’accepte à la place de son frère, tout en émettant des réserves sur la Constitution proposée.

Après le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814, signé par l’empereur déchu, Talleyrand signa le 23 avril 1814 la convention d’armistice avec les coalisés. Il jugera les conditions imposées à la France « douloureuses et humiliantes ». La France revient aux frontières naturelles de 1792 et perd cinquante-trois places fortes.

De retour en France, Louis XVIII s’installe dès le mois de mai 1814, au château de Compiègne. Talleyrand lui rend visite le 1er mai 1814. Louis XVIII lui confirmera qu’il n’accepte pas la Constitution proposée par le Sénat. Louis XVIII ne veut et ne peut concevoir qu’il est roi de France sur l’appel du peuple. Pour lui, il est roi de France, de droit divin depuis 1795, après le décès de son neveu Louis XVII, dans la prison du Temple.

Pour Louis XVIII, la Charte constitutionnelle du 4 juin 1814 est la constitution du royaume de France. Celle-ci sera en vigueur sous la Première puis la Seconde Restauration. La Charte se veut un texte de compromis, voire de pardon, conservant de nombreux acquis de la Révolution et de l’Empire, tout en rétablissant la dynastie des Bourbons. Elle instaure une monarchie « limitée » dans laquelle, le roi retrouve un rôle fondamental.

Le 13 mai 1814, Louis XVIII nomme Talleyrand ministre des Affaires étrangères. Il sera aussi fait chevalier de l’ordre de la Toison d’or. Après avoir rendu la principauté de Bénévent au Pape, le roi le fait Prince de Talleyrand et pair de France.

En septembre 1814, le ministre Talleyrand est envoyé au congrès de Vienne pour représenter la France. Ce congrès, qui débutera le 16 septembre 1814 et se terminera le 9 juin 1815, aura pour but de clarifier les frontières de la France et les dommages de guerre, suite à l’abdication de Napoléon, en avril 1814. Pendant les séances de travail, la majorité des responsables des coalisés, poussés par Talleyrand, souhaitent une déportation de Napoléon sur une île plus éloignée que l’île d’Elbe. Plusieurs propositions seront faites, pour justifier une surveillance plus aisée et surtout limiter ses possibilités de retour en France.

Talleyrand, durant sa longue vie, fera tout ce qui est possible pour s’enrichir au détriment de tous ceux qui l’écoutent ou lui feront confiance. Parmi les personnages qui auront côtoyé Talleyrand, depuis sa naissance, celui qu’il trahira le plus souvent, allant jusqu’à organiser sa déportation voire sa mort, Napoléon tiendra longtemps la première place. Pire que le Brutus de César, Talleyrand agira souvent dans l’ombre contre Napoléon, qui l’aura pourtant souvent aidé, protégé et même excusé.

 

8. Pendant les Cent-Jours

Talleyrand sera à Vienne pour le Congrès des coalisés, pendant le début des Cent-Jours. Arrivé à Vienne en septembre 1814, mandaté par Louis XVIII, il négociera avec les coalisés pour faire accepter le transfert de Napoléon de l’île d’Elbe vers une autre île beaucoup plus éloignée de la France. Il sera encore à Vienne lorsqu’il apprendra le retour de Napoléon à Paris, le 20 mars 1815.

 

9. Seconde Restauration

Talleyrand, en 1815, aura perdu toute crédibilité auprès des monarques des royaumes et empires de l’Europe. Le retour de Napoléon, de l’île d’Elbe, la fuite contrainte de Louis XVIII et enfin la confrontation militaire des troupes françaises face aux coalisés, auront réduit à néant la confiance que les monarques avaient vis-à-vis de Talleyrand. Il sera remplacé par le duc de Richelieu, ami du tsar Alexandre 1er.

Louis XVIII, le 31 août 1817, dotera Talleyrand du titre de duc de Talleyrand et pair de France. Le roi des Deux-Siciles, Ferdinand 1er, le dotera aussi, le 2 décembre 1817, du duché de Dino, une petite île au large de la Calabre. Ce dernier titre sera transmissible à ses neveux héritiers, dont Edmond de Talleyrand-Périgord. Ce dernier sera marié avec Dorothée de Courlande, princesse de Courlande, comtesse de Périgord et duchesse de Dino. Le roi de Prusse, le 6 janvier 1845, la titrera duchesse de Sagan.

Après sa séparation officielle avec son mari, Edmond de Talleyrand-Périgord, en novembre 1824, Dorothée de Courlande vivra à Valençay puis à Londres avec Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, avec lequel, elle aurait eu une fille nommée Pauline.

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord refera son retour sous Charles X, pour aider et conseiller la presse « libérale » contre le roi. Il sera le meilleur soutien à Adolphe Thiers, alors jeune journaliste de 33 ans, pour aider la presse à faire tomber Charles X et amener au pouvoir le duc d’Orléans, devenu son ami. Le duc d’Orléans, grâce notamment à la presse et à Talleyrand, deviendra roi des Français en tant que Louis-Philippe 1er après les « Trois Glorieuses » des 27, 28 et 29 juillet 1830.

 

10. Sous la monarchie de juillet 1830

Louis-Philippe 1er, roi des Français, souhaitait aider le Congrès national belge en cours de recherche d’un futur roi pour la Belgique, alors en révolte d’indépendance contre le royaume de Hollande. Louis-Philippe 1er envoya Talleyrand à Londres, pour y négocier une non-intervention militaire par le Royaume-Uni, la Hollande et la Prusse. Grâce à Louis-Philippe 1er et Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, la Belgique est devenue une nation indépendante depuis 1831 et elle put sélectionner et élire son premier roi, Léopold 1er. Ce dernier épousera la fille de Louis-Philippe 1er.

Ce fut sous la monarchie de juillet que Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord s’éteindra le 17 mai 1838 dans son hôtel particulier Saint-Florentin à Paris. Son corps fut ensuite placé dans la crypte sous la chapelle du château de Valençay, sa demeure principale, au moment de son décès.

 

 

 

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