1830-1848

La « monarchie de juillet » c’est ainsi que l’on appellera plus tard, la période qui va, de l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, duc d’Orléans, en tant que Louis-Philippe 1er, roi des Français, jusqu’à la Révolution de 1848.

Cette période, « tremblante » dès le départ, puisque naît à partir d’une émeute sur quelques barricades parisiennes et « travestie » habilement en Révolution par les libéraux, mécontentera continuellement la très grande majorité du peuple, laissant seuls les bourgeois libéraux heureux et seuls bénéficiaires de la situation.

Ils furent les seuls bénéficiaires et les seuls à décider de toutes les actions dans le pays. Le suffrage censitaire renforcé par la légère adaptation de la Charte de juin 1814 voulue par Charles X, confirma leur pouvoir. Les bourgeois libéraux vont faire naître « l’entre-soi » permanent, leur permettant de conserver le pouvoir tout en s’enrichissant sans scrupules.

Selon Jacques Bainville, dans son ouvrage « L’Histoire de France », en 1830 : « La France était en grande majorité rurale. Il semblait impossible aux libéraux de conduire une politique neuve, hardie, généreuse avec ce peuple de terriens, nécessairement attachés à leurs intérêts matériels, bornés à l’horizon de leur village. Pour comprendre et pour aimer le progrès, pour pratiquer le régime de discussion, il fallait des hommes affranchis des préoccupations vulgaires de la vie, inaccessibles aux considérations mesquines comme aux influences que subissent les ignorants et les besogneux. On ne vote selon des principes que si l’on est indépendant. Et d’où vient l’indépendance, sinon de la fortune ? « .

La question reste ouverte : même fortunés, les bourgeois sont-ils vraiment indépendants, sont-ils véritablement libres de leur choix et de leur vote ? J’en doute pour beaucoup et assurément non pour les autres.

************************************************

Pour lire la suite, voir le chapitre « 1830-1848 Contexte« …