La Deuxième Guerre mondiale
De profondes cicatrices et une leçon essentielle vite oubliée
La « parenthèse » du gouvernement de Vichy, à juste titre, vivement débattue et critiquée, laissera pour longtemps un véritable traumatisme dans l’esprit des contemporains. Pourtant, hélas, comme le précise Jean-Christian Petitfils, dans son livre « Histoire de la France » de 2018, la leçon de la Deuxième Guerre mondiale, incluant la défaite de mai 1940 et les quatre gouvernements de Vichy, sera très vite bousculée et oubliée après 1969.
Face aux nombreuses fractures et divisions qu’a engendré la « parenthèse » du gouvernement de Vichy, Jean-Christian Petitfils, spécialiste reconnu du roman national, cite dans son livre de 2018 : « Oui, il y a bien une identité profonde de la France qui, sans doute s’est forgée au fil des siècles, s’est enrichie d’apports successifs, au besoin par des ruptures et des révolutions, mais qui toujours va dans le même sens, celui d’un État souverain et unitaire, rassemblé autour de puissantes valeurs communes ».
En effet, Jean-Christian Petitfils cite l’engagement officiel du CNR pour l’après Deuxième Guerre mondiale : « Le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) se donna pour principale mission de restaurer les piliers renversés de l’identité française » et il ajoute : « Défendre l’indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle ».
Une promesse bien vite oubliée quand on voit ce qu’est devenue la France au 21e siècle, son indépendance politique et économique bafouée, presque entièrement soumise délibérément à une Commission européenne non élue. On peut raisonnablement souligner ici la trahison de nombreux politiciens de la Ve République, vis-à-vis du Conseil national de la Résistance, alors piloté par le général De Gaulle.
Étonnamment, certains d’entre eux se proclament pourtant, à tort, du « gaullisme ». Comme dans la « parenthèse » du régime de Vichy, certains politiciens français sont toujours prêts à toutes les compromissions, hélas, souvent au détriment de la France.
D’autant plus quand on sait que cette Commission est en grande partie aux ordres de l’Allemagne, l’ennemi de la France durant les deux Guerres Mondiales. Comment peut-on ne pas oublier les exactions des gouvernements de Vichy et se jeter dans les bras des Allemands en oubliant aussi rapidement ce que certains d’entre eux ont commis en France, durant ces deux guerres, y compris vis-à-vis des Juifs ?